Partie en Italie avec l’intention de ramener un bon résultat, l’Equipe de France a rempli son contrat en contraignant les Azzuri au match nul (0-0). Un succès mercredi contre l’Ecosse et les Tricolores seront presque certains de participer l’été prochain à l’Euro.
Cela a été un match fermé entre les champions du monde et leurs dauphins. La peur de mal faire l’a finalement emporté sur l’envie de risquer. Rien à reprocher aux français, dont l’objectif était de ne pas perdre, en revanche les Italiens ont peut-être eu le tort de ne pas plus se livrer. Qu’à cela ne tienne, Domenech peut être fier de ses protégés, qui même sans lui, ont su se surpasser pour faire face à la pression et surtout améliorer considérablement leurs chances de prendre part à la grand-messe européenne l’année prochaine.
L’entame de match était calme avec deux formations qui se craignent mais qui se respectent. Les occasions se faisaient très rares. Il fallait attendre le quart d’heure de jeu pour voir l’Italie se procurer la première occasion. Après un corner de Pirlo, Cannavaro voulait placer une reprise à bout portant, mais le ballon était dévié in extremis par Abidal en corner (14e). Les bleus répliquaient presque immédiatement. Franck Ribéry, lancé par Diarra sur son côté droit, déviait pour Anelka en première intention, mais l’avant-centre de Bolton croisait trop sa frappe (17e).
La pression italienne était de plus en plus intense. Suite à une belle combinaison avec Mauro Camoranesi, Del Piero tentait sa chance, mais son tir était parfaitement capté par Landreau (33e). Les Italiens prenaient les commandes du milieu de terrain et commençaient à accélérer le rythme. Inzaghi profitait d’un service parfait de Pirlo pour frapper au but et trouver la transversale du portier tricolore (35e).Face à cette pression transalpine, les Bleus remontèrent leur bloc. Cela s’avérait payant car les Italiens n’allaient plus inquiéter Landreau jusqu’à la pause alors que Malouda reprenait une déviation d’Henry, mais sa demie volée ne trompait pas Buffon.
Les deux équipes se neutralisaient après une première période intense où l’Italie a eu sa chance face à des Français poussifs mais dangereux par intermittence.
Au retour des vestiaires, la Squadra Azzura se montrait dangereuse par l’intermédiaire de Barzagli. Le défenseur de Palerme reprenait de la tête un corner tiré par Pirlo qui obligeait Landreau à la parade (49e). Dans la foulée, le gardien du PSG était à nouveau contraint de s’employer sur une frappe puissante de l’axe des trente mètres décochée par Camoranesi (50e). Les Bleus n’étaient pas encore revenus dans le match. Cela n’allait pas tarder… Anelka, décalé par Henry, perdait de justesse son face à face avec Buffon, auteur d’une parade de grande classe sur une balle piquée tentée, par l’attaquant des Wanderers (52e). Trois minutes plus tard, suite à une belle incursion dans le camp italien, Diarra ouvrait sur la droite pour Ribéry. L’ancien Marseillais cherchait à remettre en retrait vers Henry, devancé in extremis par Cannavaro (55e).
Même si la Nazionale restait dangereuse grâce notamment à l’activité précieuse de Pirlo, l’Equipe de France se montrait de plus en plus mais la fatigue se faisait déjà sentir de part et d’autre (63e). A la 69e minute, Henry semait la panique dans l’axe défensif italien qui réussissait tant bien que mal à se dégager. Le ballon revenait sur Ribéry, mais son tir manquait de puissance.
A l’entrée du dernier quart d’heure, la décision tardait à venir et le suspense restait entier. A la 80e minute, les Bleus passaient tout près de l’ouverture du score. Suite à une surprenante bévue, car inhabituelle, de Buffon, devancé dans les airs par Anelka qui reprenait de la tête vers la cage italienne, mais Cannavaro sauvait devant sa ligne de but (81e). Dans le temps additionnel, les Italiens poussaient mais venaient se heurter à une arrière-garde française très hermétique devant un Landreau toujours à la cage inviolée en sélection. Les Bleus se contentaient clairement de ce 0-0 et attendaient le coup de sifflet final de Monsieur Lubos Michel.
Ainsi, les deux formations se quittaient sur un nul qui fait les affaires des Bleus. L’Equipe de France est désormais seul en tête du groupe B avec un point d’avance sur l’Ecosse et trois sur l’Italie.